Après la polémique relative à la confection d’une nouvelle carte universitaire, le gouvernement pourrait reconsidérer la réforme dans les tout prochains jours. Si entre temps, il était question de regrouper autour des universités d’Abomey-Calavi (Uac), les centres universitaires de création récente à savoir l’Université de Parakou (Up), de Porto-Novo, de Lokossa, de Kétou, d’Abomey et de Natitingou, il s’agira désormais de resserrer simplement la carte universitaire au niveau du public et de procéder à la fermeture de certaines universités privées. « Nous allons vers un resserrement de la carte universitaire au niveau du public », aurait confié la ministre Marie-Odile Atanasso qui souligne que « le nombre d’universités publiques sera réduit de manière à ce que les ressources humaines soient utilisées de manière efficace afin que les universités puissent former des intellectuels de qualité ». De sources concordantes, les nouvelles universités seront réunies autour des deux anciennes à savoir l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et l’Université de Parakou (UP). Une réforme que n’approuve toujours pas le Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares). Ces universitaires s’opposent à la compression des universités du Bénin telle établie par la nouvelle carte universitaire. Le Synares considère cette vision du gouvernement dans l’enseignement supérieur comme rétrograde, porteuse de graves conséquences non seulement pour les universités mais également pour les populations. L’érection de ces nouvelles universités vise, selon le syndicat, à solutionner la question de massification des effectifs des universités. Toute chose qui a permis de desserrer l’étau autour de l’Uac avec un élargissement des offres de formation de la communauté estudiantine. De même, une commission serait actuellement à pied d’œuvre pour déceler et procéder à la fermeture de ces universités privées non agréées au Bénin. De toute façon, les jours à venir nous édifieront davantage sur ce dossier…
Aziz BADAROU